La crise économique provoquée par la crise sanitaire est sans précédent à tous les niveaux. Il est impossible d’en prévoir les conséquences exactes, mais certains effets surprenants se font déjà sentir. En premier lieu, les économistes constatent que les TPE et les PME bénéficient d’une importante trésorerie. Une bonne nouvelle donc, malheureusement contrebalancée par des perspectives de croissance quasiment nulle. Une situation délicate qui représente un défi important.
Une trésorerie importante n’est pas toujours une bonne nouvelle
La trésorerie des TPE et des PME se porte en bien en France. En apparence, c’est une bonne nouvelle, car cela devrait leur permettre de faire face à la crise. Pourtant, c’est surtout le signe d’un manque de circulation des capitaux. Beaucoup d’entreprises ont fait faillite et celles qui restent debout ont du mal à trouver des fournisseurs ou des partenaires avec qui travailler.
Résultat, l’argent stagne sur les comptes de l’entreprise parce que l’activité diminue. Si elle ne reprend pas, la trésorerie fondera vite. Les entrepreneurs peuvent s’aider de services comme Livli, un outil de comptabilité en ligne extrêmement ingénieux, pour mieux gérer leur trésorerie et éviter le pire. Néanmoins, beaucoup de choses ne dépendent pas d’eux.
Des perspectives de croissances mornes
La deuxième raison pour laquelle une trésorerie importante n’est pas une bonne nouvelle, c’est parce qu’elle s’accompagne souvent d’un avenir bouché. Actuellement, les perspectives de croissance et de développement des entreprises françaises sont quasiment nulles. La situation ne se prête pas à la prise de risque.
Or, cette croissance bouchée participe à faire grossir la trésorerie. Les entreprises investissent presque plus dans leur développement et l’argent stagne. Le problème, c’est qu’il faudra des années à la machine pour redémarrer. L’économie est à l’arrêt et l’argent qui stagne sur les comptes des entreprises ne pourra pas la faire redémarrer d’un coup, surtout s’il est utilisé pour survivre en attendant la fin de l’épidémie.
8 % des PME ont du mal à rembourser leur PGE
Pour éviter le pire, le gouvernement a mis en place des prêts garantis par l’État (PGE). Ces prêts permettent aux entreprises d’emprunter à des taux très intéressants, même quand leurs conditions n’y sont pas favorables. L’objectif, c’est de permettre aux entreprises de survivre à la crise et de limiter au maximum les faillites.
Le problème, c’est que si ces PGE ne servent pas à réalimenter le marché, ces montants ne servent qu’à augmenter la trésorerie et à ralentir l’inévitable faillite. Or, c’est justement tout le problème qui se pose actuellement aux entreprises : comment relancer la croissance du marché pour s’y développer et survivre ? Résultat, beaucoup de PME commencent à craindre de ne pas pouvoir rembourser ses prêts garantis.
